mardi 11 février 2014

Je vais remporter la 6e médaille belge de l'histoire des JO d'hiver!

Sotchi, 15 février 2014, 17h00. Dans moins d'une demi-heure, le 1 500m débute. Dans plus de deux heures je monterai sur le podium des Jeux Olympiques! J'en suis sûr, persuadé, tous les voyants sont au vert. Je suis affamé de victoire. Je vais les avaler, les croquer. Les Kramer, Blockhuijsen et autre Yuskov, je n'en ai que faire. Je suis en configuration médaille et rien d'autre!

Ils sont tous là tout près de moi. Ils ont l'air plutôt relax, tranquille, impassible avec ou sans écouteurs. A me croire isolé dans ma rage de conquête. Certains s'échauffent, d'autres se font masser. Il y a ceux qui causent et ceux qui se taisent. Autour d'eux gravitent les entraîneurs, cette race à part! Toujours les plus nerveux à distiller leurs "bons" conseils, à vérifier le matériel, à faire reluire le patin comme si la performance en dépendait. On les écoute puis on les entend et petit à petit leur voix se transforme naturellement en fond sonore monotone.

Plus que quelques minutes, enfin, je trépigne! J'attends ça depuis une longue semaine. Sur le 5 000m, seul Yuskov a osé me devancer. Si le temps s'était arrêté à 1:45.23 au 1 400m et/ou à 2:14.69 au 1 800m de samedi, l'argent se serait attaché autour de mon cou. Je suis rapide, rapide, rapide! J'entends le vacarme de l’arène. Les vibrations? Mon corps les captures. Je suis un mille pattes avec des fourmis dans chaque jambe.

Je m'appelle Bart Swings, je suis patineur de vitesse et je vais remporter la 6e médaille belge de l'histoire des JO d'hiver, la 4e d'après-guerre, la 1ère depuis 16 ans et celle de bronze remportée par mon coach Bart Veldkamp en 1998 à Nagano! J'entre en piste...   

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